Roger Merckx, descendant d’une famille d’Adventistes d’avant-guerre, est décédé à l’âge de 92 ans. Une pilier de la Fédération belgo-luxembourgeoise et un mur porteur de l’église d’Anvers.
Ceux de sa génération ont été les fondateurs de notre développement; lui-même a été un pionnier de l’Eglise de adventiste d’Anvers et le cerveau arithmétique de la Fédération. Dans la communauté d’Anvers, il a longtemps été diacre, avant d’être nommé ancien peu de temps après. Il était le plus jeune ancien de l’histoire de l’église d’Anvers et avait les plus longs états de service dans cette fonction.
Après des études de commerce, il devient l’homme de confiance de son premier employeur. Son honnêteté et sa franchise le placent à un poste important, où le sens des finances est primordial.
Il épouse Elisabeth Carville, sœur de l’épouse du pasteur de l’époque, frère Jacques De Laere. Ils auront trois enfants, Rudy, Martine et Chantal.
Elisabeth a joué un rôle important dans son choix d’accepter le poste de trésorier de la Fédération en 1967. Il gérera les finances de la Fédération belgo-luxembourgeoise jusqu’à l’âge de la retraite.
Malheureusement, Elisabeth meurt à un âge beaucoup trop jeune, ce qui amène Roger à une profonde introspection. Plus tard, il se rapprochera de Maria Brouckaert. Ils se sont soutiendront l’un l’autre dans leur vieillesse.
Henri Van Der Veken, président de la Fédération de 1986 à 1999 et donc collègue de Roger pendant de nombreuses années, nous laisse son témoignage :
Roger est devenu trésorier de la FBL quand j’étais un jeune pasteur. Auparavant, il avait travaillé comme comptable dans une entreprise d’équipements de jeux pour cafés, etc. Georges Vandenvelde, alors président de la Fédération, approcha Roger et lui demanda avec insistance de venir exercer ses talents à la Fédération. Pour Roger, c’est devenu une « vocation » car sans cet aspect, on ne travaillerait pas pour la moitié de son salaire précédent et sans primes !
Roger a accompli son travail de comptable et gestionnaire avec dévouement et humanité. En 1986, nommé président de la Fédération, j’ai appris à mieux connaître Roger, nos bureaux étant l’un à côté de l’autre et nos responsabilités respectives nous ont amené à nous voir tous les jours de la semaine. En parlant de bureaux : le bureau de Roger était si bien rangé le soir quand il rentrait chez lui, qu’il semblait que personne n’y avait travaillé de la journée. Tout au plus, une feuille ou un dossier qui était traité immédiatement le lendemain matin.
Pas de procrastination. Il m’est arrivé plusieurs fois de demander à Roger quelque chose sur les finances et s’il pouvait me donner la réponse dans les prochains jours. « Oui, mais maintenant je suis occupé et je n’ai pas le temps ! », me répondait-il. Mais dans les plus brefs délais, généralement dans la demi-heure, il amenait la réponse ! Tout était tellement bien classé et rangé. Quant aux chiffres, ils devaient être exacts au centime près, même en cas de synthèses ou de résumés ! « Environ » était un mot qu’il ignorait en comptabilité. Il était très méticuleux mais prêt à s’investir quand il le jugeait opportun ou lorsque le Comité de Fédération avait voté une dépense.
Un fidèle serviteur de Dieu, consciencieux et loyal : la théologie dans une pratique purement humaine ! J’emporte avec moi son précieux souvenir. Merci Roger pour ce que tu étais et ce que tu as fait et signifié au sein de la FBL.