Décès de Daniëlle Boumann-Maes

C’est avec une grande émotion que nous avons appris le décès de Daniëlle Boumann-Maes survenu le 12 octobre dernier à l’âge de 80 ans.

De 1971 à 1995, Daniëlle a travaillé comme secrétaire à la Fédération. De 2007 à 2013, elle a occupé la fonction de secrétaire générale. Elle était aussi membre de l’église de Gand qu’elle a soutenu corps et âme. Quelques anciens collègues et amis nous ont partagé leur témoignage :

Henri Van Der Veken (pasteur et président de Fédération de 1970 à 1998)

« Etudiants traducteurs/interprètes, Daniëlle et son fiancé Kenneth, venaient le samedi à l’église flamande de Bruxelles. C’est là que je les ai rencontrés au début des années ‘60. Une dizaine d’années plus tard (1971) alors que je venais de débuter mon année de stage pastoral, Daniëlle fut engagée comme secrétaire multilingue à la Fédération. Pendant 24 ans, elle y a œuvré d’une manière efficace au service des Églises, des pasteurs, des responsables de départements, du trésorier et de plusieurs présidents (Georges Vandenvelde, Jean Geeroms, Georges Cazaerck, Henri Van Der Veken). Une de ses tâches était de préparer chaque mois le ‘rôle des prédications’ pour toutes les Églises. Tâche compliquée dont elle s’est acquittée fidèlement et persévérance durant toutes ces années. C’est aussi pendant cette période qu’elle prit sous son aile un jeune réfugié ghanéen, Kwame S., aujourd’hui médecin en Amérique du Nord. En 1995, elle suspend officiellement ses activités pour s’occuper de ses parents. Des années plus tard, elle est nommée ‘secrétaire générale’ de la Fédération, vice-présidente en quelque sorte, et devient ainsi la première femme à occuper cette fonction dans la Fédération belgo-luxembourgeoise ! Pour ma part, j’ai connu et collaboré avec Daniëlle pendant une majeure partie de mon pastorat et présidence. Daniëlle était une personne hors pair : disponible, professionnelle, discrète, bienveillante, sensible, à l’esprit ouvert, curieux et intelligent. Une personne qui enrichissait l’existence de celles et ceux qui l’entouraient. Merci Daniëlle. Aussi longtemps que tu seras dans nos mémoires tu resteras vivante ! »

Nicole Rosseel (membre de l’Eglise de Gand)

« Lorsque j’ai commencé à fréquenter l’église de Gand, un an avant l’annonce du mariage de Daniëlle et Kenneth, je gardais quelque peu mes distances envers eux, ne me considérant pas du même niveau intellectuel. Ce n’est qu’il y a huit ans, lors de la mort de mon fils Piet, que j’ai appris à connaitre la grandeur d’âme et l’amour de Daniëlle. Elle fut celle qui parvint à me manifester de façon tangible et spirituellement un soutien en cette période difficile. Elle m’accompagna à des séminaires sur la gestion du deuil. Même des années après, elle restait disponible pour moi. Et soudainement, j’ai eu connaissance de son combat et de ses peurs. Le lien qui nous unissait fut interrompu parce qu’elle ne pouvait plus réagir ni écrire et qu’il n’y avait plus de porte pour entrer en contact avec elle. Combien de fois m’a-t-elle manquée. Et combien de fois aurais-je voulu être là pour elle en cette période difficile de sa vie… Mais on ne me laissait plus la contacter… Un réconfort : un jour, je retrouverai mon amie ! »

Monique De Clercq (secrétaire à la Fédération de 1985 à 2013)

« Lorsque j’ai commencé à travailler à la Fédération, Daniëlle m’a accueillie comme une grande sœur.
J’ai énormément apprécié travailler à ses côtés, car elle était non seulement attentive, à l’écoute, disponible mais aussi et surtout d’une grande discrétion, ce qui se perd aujourd’hui et qui était une grande qualité dans notre travail.
Daniëlle était toujours à l’affut de nouvelles expressions en français, et les explications pour comprendre celles-ci nous ont valu quelques bons fous rire. Ce sont ces moments de joie que je veux garder en mémoire en pensant à Daniëlle. »

Daniëlle aimait aussi voyager, découvrir le monde et ses différentes cultures. Mais lorsqu’elle était à la maison, elle prenait particulièrement soin de ses chats et leur donnait beaucoup d’affection, ce qu’ils lui rendaient bien.

Ces dernières années, la maladie a peu à peu emporté une partie de son esprit et de ses facultés physiques jusqu’à son décès qui nous rappelle combien la vie est fragile. La perte de Daniëlle laissera un vide. La Fédération et tous les membres qu’elle a servi avec dévouement et bienveillance saluent sa mémoire et s’associent pour transmettre à Kenneth, son époux, et à leurs familles respectives leurs plus sincères condoléances et leur profonde affection.

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